Participation de l'ami Golov :

La bio de Golov dans le jus :"Du néant incommensurable je suis né le 15 décembre 1968 et je m'éteindrai à la chute de la dernière étoile"..

Une scolarité moyenne sans grande surprise qui trahissait déjà mon allergie à la hiérarchie.
Au collège, j'ai participé à ma première publication de deux planches de B.D. dans le journal scolaire "Le sentier" (unique numéro d'une équipe rédactionnelle peu convaincue par l'entreprise). J'ai essayé de donner le meilleur de moi-même, mais le style graphique est encore balbutiant, cependant compensé par une imagination débordante et sans concession dans l'esprit des "Rubrique à brac" de Gotlib.

J'étais encore naïf à cette époque car je ne savais pas que l'on ne pouvait rire de tout, surtout avec l'Histoire. Le principal, devant un dessin à l'humour de mauvais goût, m'avait censuré et demandé de le remplacer par un autre plus consensuel... Mon orgueil démesuré en a pris un coup et ma haine du système n'en a été que décuplée. Les premières pierres de mon futur fanzine étaient posées... Je ne le savais pas encore, mais l'idée allait germer sur le tard.
Au lycée, je faisais des dessins à la commande pour les élèves de ma classe. Un bon moyen de s'intégrer dans un groupe. Au moins on me laissait tranquille dans mon coin. Hélas, de ce travail il ne me reste rien à part des souvenirs...

Juillet 1987, je quitte Dijon pour m'installer à Perpignan.

En mai 1989, dans les agitations franchouillardes du bicentenaire de la Révolution française, un magazine de contre-culture voit le jour sur les bancs de la Fac de Perpignan. Les premiers mots de l'édito en disaient déjà long sur l'esprit nihiliste de l'entreprise. En marge d'études universitaires sérieuses et appliquées, je poursuivais mes expérimentations artistiques sans but précis, sans ligne directrice, sans consensus, mais avec une envie furieuse d'être un point d'encrage à toutes les idées iconoclastes du moment.
Un fanzine né de l'ombre et disparu dans la nuit, sans bruit mais avec la rage des premiers coups... Cannibale était son cri !

En 5 ans et 15 N°, "Cannibale" a été une arche de Noé à tous ceux qui pensaient autrement. Le fanzine a ouvert ses pages à des collaborateurs occasionnels venus d'horizons différents (cinéphile déjanté, fanéditeur, punk, indépendantiste, anarchiste, trotskyste, et d'autres ...)
Cannibale s'associa au fanzine "Medusa" vieux zine de cinéma fantastique toujours actif via le net avec un large dossier sur le cinéma surréaliste et la conception d'une couverture couleur originale.

En 1991 Golov participe à la publication mensuelle "Canya" de l'association Joventut Rossellonesa pour la promotion de la culture catalane. Il y prête sa plume de dessinateur et participe très largement à la mise en page.. Avec le temps, mes motivations de collaboration cinéphile s'évaporaient... La rage faisait place à la résignation. Et ce poste de surveillant en lycée, en 1994, adoucissait mes idées noires... Depuis, je gravite toujours dans l’Education Nationale au moins, j’ai de nombreux congés pour dessiner…
Aujourd'hui je vous révèle un petit truc pour dater mes dessins (le genre carbone 14 mais sans passer par un labo .
Avant 2002, j'utilisais une palette entre l'ocre et l'orange pour la texture des corps. Entre 2002 et 2004, j'ai évolué vers le marron. Aujourd'hui tous mes nus sont réalisés dans des teintes à base de marron et de brun.

Portrait de l'auteur :

Participation N°23 GOLOV

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